CPPE

          Pour la période sensorimotrice, qui commence dès les premiers 18 mois, il existe de nombreux exemples divers et variés.

Premièrement, nous allons nous intéresser aux cinq sens.

          Pour le développement de l’ouïe, nous pouvons citer le cache-cache sonore : l'enfant doit retrouver un objet sonore caché parmi plusieurs boîtes en écoutant. Découvrir des instruments de musique est aussi un bon exercice car il permet à l'enfant de connaître leurs sonorités, ce qui affinera son ouïe.

          Le Jeu de Charlie est un bon moyen pour l'enfant de développer sa vue car l'enfant doit retrouver le personnage dans chaque page de l’album, parmi de nombreux éléments de décor. Nous pouvons également citer le jeu du détail où il doit retrouver un objet à partir de la photo d’un de ses détails.

          L'enfant peut développer son toucher en classant des objets en fonction de leurs qualités, du plus petit au plus grand, du plus lisse au plus rugueux, du plus froid au plus chaud, du plu mou au plus dur, du plus doux au plus piquant, etc. Il peut également jouer au le jeu des différences, où doit toucher 2 objets similaires et énoncer les différences tactiles.

          Afin de développer son goût, l'enfant peut se servir du jeu de reconnaissance des 4 saveurs où il doit trier et classer une collection d’aliments en fonction de leur saveur sucré, salé, acide, amer en les lui faisant goûter. Il peut également

classer des fruits de différentes maturités (avocat, banane, tomate…).

          Enfin, pour le développement de son odorat, l'enfant peut jouer au jeu de l’odorat, avec des boites à odeurs, qui est un jeu de reconnaissance d’odeurs où il faut les associer à une image.

          L'enfant s'adonne également aux jeux avec les parties du corps (la bouche, les pieds, les mains, etc) et avec les objets actuels de notre civilisation occidentale (jeu avec les hochets en tous genres, les tapis d'éveil). En manipulant ces objets, en les triturant, en les mordillant, en les jetant, il prend conscience de son propre corps et de la réalité extérieure. Il commence à classer le monde en deux catégories : le moi et le non-moi.

          L'enfant utilise aussi les doudous, les peluches qui vont être traînés en tous lieux pour aider l'enfant à mieux appréhender les situations inconnues. C'est la fonction de l'objet appelé "transitionnel" par les psychologues qui va rassurer l'enfant et lui faciliter la séparation d'avec ses parents à la crèche ou à l'école maternelle.

          Nous pouvons également citer le jeu du "coucou-caché" qui permet à l'enfant d'entrer en contact avec les personnes qui s'occupent de lui. Les jeux des routines, comme le jeu de "la petite bête qui monte", du "dada sur mon cheval", sont des jeux répétés attendus, sollicités, aux premières interactions "gratuites", c'est-à-dire sans nécessité de nourrissage ou de soins avec l'adulte.

           Vers 18 mois, les jeux autour du miroir contribuent à la reconnaissance de soi. Ils sont source de plaisir, avec ou sans la participation de l'adulte. L'enfant prend conscience de son corps, de son individualité. Jacques Lacan, un psychiatre et psychanalyste français, parle du "stade du miroir" comme un moment très important dans le développement psychique de l'enfant puisqu'il prend conscience de son individualité avec jubilation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          Durant la période représentative, qui s'établit à partir de 2 ans, nous avons tous les jeux du faire-semblant qui sont justement le champ d'exercice de la fonction symbolique : faire semblant d'être pompier, le roi, le soldat, la reine, le papa, la maman, etc... Ils sont peut-être le symbole même du jeu enfantin. L'enfant joue au théâtre de la vie et se met en scène pour mieux se préparer à son rôle d'adulte.

           L'enfant pratique les jeux de peinture, dessins, qui permettent aussi de laisser une trace écrite et de développer aussi l'axe symbolique.

Les jeux autour de la maîtrise du corps permettent à l'enfant de s'exercer à tous les mouvements possibles : la course, le saut, l'équilibre. Les jeux de plein air, les jeux des toboggans, des poutres, de ballon. Attraper, lancer, faire rouler, traîner,

tirer, etc...Ce sont des jeux essentiels au développement psychique de l'enfant. Le développement de l'intelligence et du corps sont ici étroitement associés. L'un ne pourrait se faire sans l'autre.

          L'enfant s'adonne aussi aux jeux de manipulation (transvaser, remplir, verser, boucher, etc.), mais aussi aux jeux avec la pâte à modeler pour dire des choses avec ses doigts, pour exercer son imaginaire, maîtriser la matière, déployer sans risque ses fantasmes.

          Enfin, par les chants, les comptines, les jeux musicaux qui éveillent son attention, il sollicite son écoute, affine sa

discrimination auditive qui va aider à l'acquisition du langage oral et même du langage écrit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          Durant la période sociale, qui s'établit à partir de 4 ans et se termine généralement vers 11 ans, l'enfant aura un penchant plus favorable envers les jeux de groupe, en société. Les exemples sont aussi diverses que nombreuses ; du jeu de société tel que le monopoly, au jeu multijoueur en ligne tel que Forge of Empires ou World of Warships. Certains jeux

permettent de développer par ailleurs la stratégie de l'enfant ou de l'adolescent : l'exemple le plus connu est le jeu d'échecs, où le joueur doit, à l'aide de pions sur un échiquier, faire un échec et mat à son adversaire, en respectant les différents procédés de déplacements des différents pions.